Les lignes directrices du PVL genevois

Avant-propos

Ces lignes directrices sont utiles à deux titres : elles orientent la politique des Vert'libéraux genevois et en facilitent la compréhension pour la population. Elles ambitionnent de résumer en quelques mots à l’attention des Genevois qui sont les Vert'libéraux, quels sont leurs buts et comment ils comptent y arriver.

Les valeurs que nous défendons 

 

Nous, Vert’libéraux genevois, réconcilions les principes de l’écologie avec ceux d’une économie ouverte et forte où la liberté d’entreprendre demeure garantie. Pour ce faire, nous favorisons des solutions innovantes et pragmatiques au service d’un développement durable bénéficiant au plus grand nombre. 

 

Nous nous considérons comme des bâtisseurs de pont entre les forces politiques de droite et celles de gauche. Convaincus que la polarisation politique a mené Genève dans de nombreuses impasses, nous accordons une grande importance à la concertation et croyons aux vertus du consensus. Nous nous définissons comme progressistes et défendons une vision libérale de la société basée sur l’égalité des chances et la défense des droits de chaque individu, peu importe ses origines sociales, ethniques, ses croyances religieuses, son identité de genre ou sa sexualité. Nous tenons également aux valeurs de probité, de transparence et d’impartialité dans la conduite des affaires politiques. 

 

Nous affirmons également l’importance de l’ouverture internationale non seulement pour la Suisse, mais également et surtout pour Genève. Par conséquent, nous soutenons fortement le développement d’une coopération mutuellement profitable avec nos voisins immédiats, particulièrement dans le cadre des institutions du Grand Genève, de la coopération intercantonale et des accords bilatéraux conclus entre la Suisse et l’Union européenne. 

 

 

Les buts que nous visons 

 

Nous sommes alarmés par l’ampleur de la crise climatique qui représente le plus grand défi de notre génération. Sans action politique concrète, le changement climatique aura des conséquences catastrophiques pour notre qualité de vie et celles de nos enfants. Nous avons, toutefois, la conviction que ce défi peut être relevé grâce à nos capacités d’innovation et d’adaptation.

 

Le temps est désormais venu d’utiliser nos potentialités économiques et de les mettre au service des impératifs écologiques actuels. Dans cette optique, notre action politique entend adopter une approche directe et concrète. Une large gamme d’outils, qui se basent notamment sur les principes de l’économie circulaire et dont beaucoup ont fait leurs preuves, est déjà disponible. Ces outils doivent être utilisés pour mettre en oeuvre une transition écologique qui permettra à l’économie genevoise de devenir plus durable, sans perdre de sa compétitivité. Cette transition devra également tenir compte du haut degré de qualité de vie des Genevois. A ce titre, il s’agira d’éviter les écueils d’une rationalisation extrême, comme dans le cas de la surdensification de certains quartiers, car elle ne mènera qu’à un appauvrissement social et culturel. 

 

De manière générale, nous entendons oeuvrer pour contribuer à sortir d’une polarisation politique qui a miné l’action des autorités genevoises. La question n’est pas de savoir s’il faut “davantage ou moins d’Etat”. Tout dépend de l’utilité et de la proportionnalité de l’action étatique dans une situation donnée. En outre, il nous apparaît que l’Etat ne peut, à lui seul, mener à bien l’entier de la transition écologique. Son rôle doit principalement consister à définir un cadre fixant les nécessités écologiques en coordination avec la société civile et les entreprises. Cette philosophie implique que les capacités et les compétences des acteurs économiques genevois soient davantage reconnues, soutenues et utilisées par nos autorités, par exemple dans le cadre de partenariats public/privé. Ce n’est qu’ainsi que Genève pourra rattraper le retard qu’elle a pris dans de nombreux domaines, particulièrement en matière écologique. 

 

 

Les moyens de la mise en oeuvre 

 

Assurer une activité économique prospère, maintenir un environnement sain tout en améliorant la qualité de vie des Genevois.e.s nécessite la mise en place immédiate de politiques ambitieuses, engagées et impliquant tous les acteurs concernés qui, pour certaines, dépassent les frontières du canton. Il est donc nécessaire de relancer la collaboration politique à l’échelle du Grand Genève, où se concentrent tant les problèmes que les solutions pour y remédier. 

 

Nous sommes particulièrement mobilisés pour apporter des solutions constructives à la problématique de l’aménagement du territoire. Nous voulons éviter l’étalement urbain dans notre espace de vie, préserver notre zone agricole, encourager la densification de l’habitat sans dénaturer le caractère des quartiers existants et favoriser une offre en logements de qualité, tant du point de vue de la rentabilité énergétique que du confort de ses utilisateurs. 

 

Un canton agréable à vivre implique l’instauration d’une mobilité multimodale moderne et efficace. Ainsi, nous voulons continuer à développer la mobilité douce et le réseau de transport collectif tout en tenant compte de la multitude des moyens de transport déjà employés par les Genevois. Nous souhaitons en priorité étendre et sécuriser les pistes cyclables en milieu urbain et, dans la mesure du possible, créer de nouvelles “voies vertes”. D’autre part, nous voulons promouvoir une transition vers une mobilité non thermique en favorisant les véhicules électriques, hybrides et ceux issus de la filière hydrogène, par exemple en leur réservant des places de stationnement et en développant le réseau de bornes de recharges. 

 

Dans un autre registre, il nous apparaît que l’administration genevoise doit être modernisée afin d’améliorer la qualité des services qu’elle assure. Ce véritable aggiornamento organisationnel doit passer par un redéploiement des ressources en adéquation avec les contraintes budgétaires qui pèsent sur le canton. Les moyens libérés pourront être investis dans la création de synergies interdépartementales pour résoudre les problèmes les plus importants qui pèsent sur Genève, dont ceux liés à la transition écologique appelée de nos vœux. 

 

Nous sommes convaincus que le développement durable ne peut prospérer sans innovation. Nous devons promouvoir une économie de la connaissance centrée sur l’écologie. Nous y parviendrons, principalement en soutenant la recherche et en imposant certains principes, tels que la lutte contre l'obsolescence programmée, le recyclage et les économies d’énergie. Nous valorisons également le travail des nombreux acteurs genevois engagés dans la Cleantech et dans la finance durable. 

 

Dans cette perspective de fort renouvellement des moyens et des pratiques, nous souhaitons également réformer l’instruction publique. Il s’agit de renforcer l’égalité des chances et de mettre l’accent sur les compétences fondamentales qui seront exigées dans un monde de plus en plus digitalisé et conditionné par l’intelligence artificielle, ainsi que d’assurer le plein épanouissement des élèves. Ce nouveau monde, dont nous percevons déjà les premiers signes, exigera le développement de formations renforcées, diversifiées, tout au long de la vie et, par conséquent, la constitution d’un cadre d’enseignement plus flexible que le cadre actuel.